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Les sites et monuments

la place nationale

Cœur de la ville vers lequel convergent la plupart les rues du centre ancien, la place s’enorgueillit d’être l’une des plus anciennes places urbaines de France. Haut lieu de la vie publique, elle a longtemps abrité les pouvoirs municipaux (maison consulaire, borne des proclamations) et judiciaire (pilori). Aujourd’hui ne demeure que sa fonction marchande, qui depuis près de neuf siècles constitue sa véritable raison d’être.

Ruinée par deux incendies en 1614 et 1649, elle est entièrement reconstruite grâce à la générosité royale et à la volonté des consuls. L’alignement des façades scandées de pilastres monumentaux, l’emploi systématique de la brique  et le voûtement des couverts sur croisés d’ogives traduisent la volonté d’unifier l’architecture, de faciliter la circulation de l’air et de rendre les maisons moins vulnérables au feu. Achevée au début du 18e siècle, elle forme un ensemble harmonieux et homogène dont la restauration s’est terminée en 2009. Derrière les portes se dissimulent de profondes habitations, articulées en plusieurs corps de logis autour d’une cour, auxquels on accède par de beaux escaliers de briques et de bois prolongés par des coursives.

 

l’ancien college

Arrivés en 1629 à la suite de Richelieu, les Jésuites acquièrent en 1676 un hôtel particulier sur la limite nord-est de la ville, pour y construire leur nouveau collège et leur chapelle (actuelle église Saint-Joseph). Agrandi à plusieurs reprises, le bâtiment s’organise autour de deux cours, auxquelles répondaient des jardins aujourd’hui disparus. Reconverti en fonderie de canons durant la Révolution, le bâtiment retrouve sa fonction d’enseignement jusqu’en 1961. Il abrite aujourd’hui, l’Office de Tourisme, la Direction du Développement Culturel, le Conservatoire de danse et le centre du patrimoine.

 

l’eglise saint-jacques

 

De la première église élevée au 12e siècle, il ne reste rien, celle-ci étant reconstruite au siècle suivant par les grandes familles montalbanaises, en expiation de leurs sympathies pour les Cathares. Monument exemplaire de l’architecture gothique méridionale, elle présente une vaste nef unique voûtée sur croisée d’ogives, des fenêtres étroites, une abside polygonale et un clocher de type toulousain.

Transformée durant les Guerres de Religion en tour de guet (clocher), atelier de fabrication du salpêtre (nef) et fortin (chœur), l’église porte encore en façade les impacts des boulets de canons du siège de 1621. Après la reconquête catholique (1629), le cardinal Richelieu, ministre du roi, ordonne la reconstruction à l'identique des parties ruinées de l’église. Celle-ci devient même un temps cathédrale (1629-1739), l’ancienne ayant été détruite en 1561. Augmentée de portails latéraux au 18e siècle, sa façade reçoit au 19e siècle un décor néo-roman, tandis que la nef et le chœur se parent de décors muraux.

 

le musée ingres

Durant la guerre de Cent Ans, le traité de Brétigny (1360) offre la possession de Montauban aux Anglais, qui débutent immédiatement  la construction d’un fort au bord du Tarn, la rive gauche étant demeurée française. A leur départ en 1369, l’ouvrage est inachevé. En 1664, l’évêque Pierre de Bertier décide d’établir son nouveau palais épiscopal sur les ruines de cet ancien fort anglais. Ce vaste hôtel particulier se déploie autour d’une cour fermée par un mur écran percé d’un portail majestueux. Devenu hôtel de ville après la Révolution, il accueille également le premier musée municipal ainsi que l’école de dessin. A sa mort en 1867, Ingres lègue à sa ville natale l’ensemble des œuvres de son ateliers, sa collection d’antiques et son fameux violon.

Aujourd’hui, les salles basses accueillent les collections lapidaires et archéologiques, un important ensemble de faïences ainsi que les expositions temporaires. Au rez-de-chaussée, deux salles abritent les sculptures de Bourdelle (1861-1929). Le premier étage est consacré à l’œuvre d’Ingres tandis que le second offre un panorama de la peinture européenne des 17e et 18e siècles.

 

 

le muséum VICTOR BRUN

Ouvert en 1854 dans l’ancien palais de la Cour des Aides, le muséum présente un bel ensemble de mammifères, poissons et insectes ainsi qu’une importante collection de 2 661 oiseaux naturalisés comprenant la quasi-totalité des espèces européennes, remarquable par son état de conservation. La paléontologie se distingue par une série de fossiles des phosphorites du Quercy, tandis que dans les vitrines dédiées à la minéralogie figure notamment un fragment de la célèbre météorite d’Orgueil, tombée près de Montauban en 1864.

 

le pont vieux

Prévu dans la charte de fondation de la ville de 1144, le pont n’est finalement construit qu’au début du 14e siècle, avec le soutien du roi Philippe le Bel. Achevé en 1335, il était autrefois protégé par deux tours et abritait au centre une chapelle dédiée à sainte Catherine, patronne des mariniers. Celles-ci ont été détruites au fil des siècles afin de favoriser la circulation.  Depuis sept siècles, ses hautes arches, ses fortes piles  munies d’avant-becs et percées de hautes ouvertures, lui ont permis de résister aux plus terribles crues du Tarn.

 

 

 

 

 

la cathédrale notre-dame-DE-L’ASSOMPTION

Edifiée au point culminant de la ville au lendemain des Guerres de Religion et portant les armes du roi de France au fronton, la cathédrale symbolise la toute-puissance de la royauté catholique sur l’ancienne ville rebelle protestante. Consacrée en 1739, elle est l’œuvre de trois architectes royaux successifs, François d’Orbay, Jules Hardouin-Mansart et Robert de Cotte. Les quatre statues des évangélistes portées en façade sont des copies des œuvres du sculpteur Marc Arcis. Très dégradées, les œuvres originales ont été déposées à l’intérieur de la cathédrale.

L’intérieur rompt fortement avec l’esthétique de l’église Saint-Jacques : les fenêtres hautes, parées de verres blancs inondent la nef de lumière, que les badigeons clairs des murs accentuent encore. La cathédrale abrite un mobilier remarquable, parmi lequel un orgue en noyer (17e), une chaire à prêcher (18e) et un baldaquin Napoléon III (19e). Dans le bras nord du transept trône l’une des œuvres majeures d’Ingres, le Vœu de Louis XIII (1824). En 2010, un trésor a été aménagé dans la grande sacristie, ouvert lors de visites guidées organisées par le centre du patrimoine.

 

le théatre olympe de gouges

Dès le milieu du 18e siècle, les consuls dotent Montauban d’une salle de spectacle. Trop exiguë, celle-ci est reconstruite en 1849 dans l’esprit d’un théâtre à l’italienne. L’ouverture de la place Lefranc de Pompignan en 1878 libère l’espace autour du théâtre, autorisant la construction d’une nouvelle façade en 1931, en remplacement de celle malcommode située rue de la Comédie. Inspirée de la place Nationale, elle est ornée de quatre bas-reliefs du sculpteur Abbal : la Danse, la Musique, la Poésie et la Comédie.